« Mon expérience au Conseil parisien des Européens m’a permis de sortir de ma bulle »

Je suis arrivé il y a 3 ans à Paris alors que j’étais étudiant. C’est dans une newsletter que j’ai découvert l’existence du Conseil des Européens. J’ai trouvé l’idée géniale et j’ai candidaté pour le Conseil. Le premier conseil a eu lieu en février dernier, et j’ai bénéficié de formations pour savoir comment s’engager notamment dans le conseil. Le Conseil est constitué d’une soixantaine de membres, en fonction du poids de chaque pays de l’Union européenne à Paris.

On a une année pour travailler sur des lettres de saisine des élus de la Ville de Paris. Cette année, il y a trois thématiques : la culture, la citoyenneté européenne et la végétalisation. Il y a aussi une auto saisine. Le travail s’effectue par petits groupes, avec l’appui d’experts pour chaque sujet. A la fin, nous allons formuler des recommandations aux élus lors d’un Conseil de Paris en 2026.

Je fais partie du groupe sur la citoyenneté européenne. On essaie de comprendre comment s’impliquent les Européens. Pour les élections locales ou européennes les résidents européens peuvent participer. Cela concerne 120 000 personnes à Paris. Or, il n’y a que 20 000 personnes européennes qui votent réellement, soit moins de 20 % de participants. On aimerait savoir quels sont les obstacles qui empêchent ce groupe de voter et les sensibiliser sur leurs droits. Beaucoup ne sont pas au courant de leurs droits.

On est en train de créer un mini sondage qu’on fera remplir par des résidents européens. C’est un sujet qui me touche, car je ne connaissais pas bien mes droits quand je suis arrivé en France. Un des objectifs de notre groupe de travail est de collaborer avec d’autres villes européennes pour savoir où ils en sont sur ce sujet du droit de vote. Il y a aussi les votations, comme celle organisée sur les trottinettes ou la piétonisation et la végétalisation. En Allemagne, ce type de consultation n’existe pas.

Cela m’a permis de découvrir mes droits dans la vie citoyenne parisienne. Par exemple, j’ai découvert que chaque citoyen pouvait formuler des propositions à travers la plate-forme « Décider pour Paris ». J’ai découvert aussi que j’avais le droit de participer aux élections municipales. J’ai découvert aussi les différentes communautés européennes présentes à Paris : je ne savais pas qu’il y avait autant de personnes des communautés portugaises et espagnoles. J’ai fait des rencontres au-delà de la communauté allemande. Chacun amène dans le Conseil des éléments de sa propre culture. Cette expérience m’a permis de sortir de ma bulle, cela élargit mon horizon et cela me fait connaître mes droits de citoyen.

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